Le 15 mars 2011, des manifestants défilent pour la première fois à Damas sous le slogan : « pour une Syrie sans tyrannie ». Ils dénoncent le régime des Assad qui règnent d'une main de fer sur le pays depuis 40 ans. Quelques jours plus tôt, des enfants sont arrêtés et torturés pour avoir écrit des propos hostiles au président sur le mur de leur école, à Deraa, dans le sud de la Syrie. La colère et les manifestations s'étendent à plusieurs villes du pays. Elles sont réprimées dans la violence.
L'opposition décide alors de prendre les armes. Elle est composée de déserteurs de l'armée, de simples citoyens et de groupes de combattants islamistes. Elle détient aujourd'hui une partie du nord et de l'est du pays. Mais face à la force de frappe du régime, soutenu par la Russie et l'Iran, elle ne peut pas grand-chose. Bachar el-Assad s'accroche au pouvoir, n'hésite pas à bombarder son peuple.
L'opposition réclame des armes. Des armes que la France et la Grande-Bretagne se disent prêtes aujourd'hui à fournir. En effet, jeudi 14 mars, François Hollande a souhaité que ses partenaires européens lèvent « l’embargo sur les armes pour les forces de l'opposition syrienne ». Le président français a ajouté que s'il devait y avoir blocage, au niveau européen, « la France, elle, prendrait ses responsabilités ».
Si cela se concrétise, ce pourrait être un tournant dans ce conflit interminable. Une solution militaire à défaut de solution politique.