Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
La ville de Port-Saïd s’est transformée dimanche en centre de la contestation contre l’autorité du président Frère musulman Mohamed Morsi.
Les habitants de la ville exigent depuis des semaines une enquête indépendante sur la tuerie du 26 janvier. Une cinquantaine de personnes avaient été tuées dans des violences après un jugement condamnant à mort 21 habitants de la ville. Ces derniers avaient été trouvés coupables de l’assassinat, lors d’un match de foot, de 74 supporters du club cairote d’al-Ahly.
Les habitants de Port-Saïd accusent les autorités de s’être vengées des habitants de la ville après la mort de deux policiers dans une tentative pour faire évader les condamnés à mort.
Les manifestants sont parvenus à arrêter dimanche le travail dans de nombreuses administrations et usines, ainsi qu’à boucler les entrées de la ville. L’armée, qui avait été envoyée à Port-Saïd après la déclaration de l’état d’urgence le mois dernier, n’est pas intervenue. Elle s’est contentée de s’assurer que nul ne menaçait le trafic dans le canal de Suez.