Au Bahreïn, la tension reste vive depuis la mort d'un manifestant

La tension reste très vive au Bahreïn depuis la mort d'un jeune manifestant le jeudi 14 février, lors des rassemblements marquant le deuxième anniversaire du soulèvement populaire. Des affrontements ont de nouveau éclaté le 16 février, pour la troisième journée consécutive. Des heurts, qui ont opposé la police à de jeunes manifestants, à l'issue des funérailles de l'adolescent. Des protestataires chiites ont une fois de plus tenté de marcher vers la place de la Perle.

La police avait bloqué les accès au village chiite de Daih, à l'ouest de la capitale, Manama. Elle aurait également, selon des témoins et des membres de l'opposition, fait usage de gaz lacrymogènes et de bombes assourdissantes pour tenter de disperser la foule.

Des milliers de personnes ont, malgré tout, réussi à se rassembler pour participer aux funérailles d'Hussein al-Jaziri. Ce jeune de 16 ans, touché jeudi par des tirs à la chevrotine lors d'affrontements qui ont aussi coûté la vie à un policier.

Dialogue national ?

A l'issue de ces obsèques, une foule de protestataires s'est dirigée vers la place de la Perle, dans le centre de Manama, le symbole de la contestation chiite face à la monarchie sunnite. Massée le long des axes routiers, les forces de police ont empêché les manifestants de gagner l'endroit. Plusieurs personnes auraient été blessées, dont l'une grièvement.

Ces heurts interviennent alors qu'un dialogue national s'est ouvert le 10 février. Le pouvoir et l'opposition devait se rencontrer de nouveau ce dimanche. Depuis deux ans, la population réclame des réformes politiques et sociales. L'opposition et les organisations de défense des droits de l'homme estiment que le pouvoir n'a répondu à ces demandes que par la répression et la violence.

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