De notre correspondante à Abou Dhabi, Nathalie Gillet
L’ambiance était tendue durant les premières minutes mais elle a laissé la place à des échanges courtois et plus sereins au fil de la soirée. Huit représentants du Parlement pro-gouvernement, huit membres de groupes politiques sunnites et huit représentants de l’opposition chiite et laïque, qui avaient laissé planer le doute sur leur participation jusqu'au dernier moment, étaient présents.
Durant quatre heures, ils ont examiné essentiellement les modalités de ce dialogue. L’opposition souhaite qu’il aboutisse à des accords et non plus à des recommandations sans effets. Une première tentative de dialogue national avait échoué en effet en juillet 2011, en raison notamment du nombre excessif de participants et de la large sous représentation de l’opposition.
27 délégués, trois rencontres par semaine
Malgré les différences de point de vue, le ton n’est pas monté hier soir, dimanche, et les participants se sont mutuellement écoutés. Cette année, tous les sujets politiques pourraient être permis, y compris celui des réformes constitutionnelles.
Autre nouveauté : trois ministres participent aux débats. Mais l’opposition souhaite également une présence de la famille royale et l’organisation d’un référendum populaire sur les conclusions de ce dialogue.
Prochain rendez-vous, mercredi soir, 13 février. Malgré le scepticisme ambiant, les 27 participants se rencontreront trois fois par semaine sur une période encore à déterminer.