Bahreïn: le gouvernement ouvre le dialogue avec l'opposition

A l’approche du deuxième anniversaire de la révolte populaire au Bahreïn, le 14 février prochain, le gouvernement bahreïnien a ouvert hier soir, dimanche 10 février, un dialogue national. La petite monarchie est toujours secouée par une forte contestation chiite et une répression systématique des manifestations spontanées dans les villages. Le but de ce dialogue : sortir enfin de l’impasse.

De notre correspondante à Abou Dhabi, Nathalie Gillet

L’ambiance était tendue durant les premières minutes mais elle a laissé la place à des échanges courtois et plus sereins au fil de la soirée. Huit représentants du Parlement pro-gouvernement, huit membres de groupes politiques sunnites et huit représentants de l’opposition chiite et laïque, qui avaient laissé planer le doute sur leur participation jusqu'au dernier moment, étaient présents.

Durant quatre heures, ils ont examiné essentiellement les modalités de ce dialogue. L’opposition souhaite qu’il aboutisse à des accords et non plus à des recommandations sans effets. Une première tentative de dialogue national avait échoué en effet en juillet 2011, en raison notamment du nombre excessif de participants et de la large sous représentation de l’opposition.

27 délégués, trois rencontres par semaine

Malgré les différences de point de vue, le ton n’est pas monté hier soir, dimanche, et les participants se sont mutuellement écoutés. Cette année, tous les sujets politiques pourraient être permis, y compris celui des réformes constitutionnelles.

Autre nouveauté : trois ministres participent aux débats. Mais l’opposition souhaite également une présence de la famille royale et l’organisation d’un référendum populaire sur les conclusions de ce dialogue.

Prochain rendez-vous, mercredi soir, 13 février. Malgré le scepticisme ambiant, les 27 participants se rencontreront trois fois par semaine sur une période encore à déterminer.

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