Israël: sur les traces du «prisonnier X»

Qui était le « prisonnier X » ? La chaîne de télévision australienne ABC a révélé cette semaine la mort en 2010 de Ben Zigyer dans une prison israélienne, et depuis, le mystère ne cesse de s'épaissir autour de cette affaire. Comment cet agent des services de renseignements israéliens s'est-il suicidé dans une cellule surveillée en permanence ? Selon plusieurs médias, Ben Zygier pourrait avoir participé à une opération du Mossad menée contre un haut responsable palestinien à Dubaï. Pour son premier commentaire sur cette affaire, le premier ministre a appelé ce dimanche 17 février à laisser les forces de sécurité « travailler tranquillement », et s'est prononcé contre «trop de révélations sur le Renseignement ».

Le « prisonnier X » faisait-il partie du commando qui a assassiné l'un des chefs du Hamas à Dubaï, en janvier 2010 ?

Ces derniers jours, plusieurs médias ont établi un lien entre Ben Zygier, cet Australien ayant immigré vers l'Etat hébreu et mort dans une prison israélienne, et l'élimination de Mahmoud al-Mahbouh, l'un des cadres militaires du mouvement palestinien, imputée aux renseignements israéliens. L'un des épisodes parmi les plus embarrassants de l'histoire du Mossad.

A l'époque, les autorités de Dubaï avaient diffusé les photographies de 26 suspects, figurant sur leurs faux passeports ou sur les images enregistrées par des caméras de surveillance. Le quotidien koweïtien Al Jarida affirmait jeudi que Ben Zygier était l'un de ces suspects. Selon le journal, il aurait ensuite négocié sa protection par Dubaï en échange d'informations, avant d'être kidnappé par Israël et inculpé pour trahison.

Cette piste est toutefois écartée par un rapport commandé par l'agence Reuters. Un expert ayant procédé à des comparaisons faciales à partir des photographies affirme que le « prisonnier X » n'est pas l'un des membres du commando de Dubaï. Un second expert, cité par Reuters, estime lui aussi cette hypothèse improbable.

Lors du Conseil des ministres hebdomadaires de ce dimanche 17 février, le premier ministre Benjamin Netanyahu «tout le monde» à laisser les forces de sécurité « travailler tranquillement, afin que nous puissions continuer à vivre dans la paix et le calme dans l'Etat d'Israël. » Il se prononce contre « trop de révélations sur le Renseignement. »

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