Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Recherchant une certaine dramatisation, la présidente s’est adressée au pays sur l’ensemble des chaînes de télévision et des radios. Elle a d’abord confirmé que l’accord signé avec l’Iran serait soumis au Parlement pour approbation, ainsi qu’elle s’était engagée à le faire. Ensuite, elle a répondu aux principales critiques qui lui ont été formulées.
« Loin d’être abandonnée, a-t-elle dit, l’enquête sur l’attentat est relancée », puisque la justice argentine pourra enfin interroger les suspects iraniens pour lesquels des mandats d’arrêt internationaux ont été lancés, ce que l’Iran refusait jusqu’ici. Et si les interrogatoires auront lieu à Téhéran, ce n’est pas un renoncement à la souveraineté nationale, a affirmé Cristina Kirchner, ajoutant que dans d’autres affaires des juges s´étaient déjà déplacés à l’étranger.
Quant aux supposées intentions commerciales que cacherait l’accord, elle les a balayées en rappelant que bien d’autres pays maintenaient des relations économiques avec l’Iran, dont les Etats-Unis. Cristina Kirchner a également rejeté les critiques d’Israël en soulignant que l’attentat avait eu lieu en Argentine et qu’il n’y avait pas d’Israéliens parmi les victimes.