Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Composée de juristes internationaux indépendants, la commission devra étudier les informations sur l’attentat que lui transmettront les justices argentine et iranienne.
Parmi celles-ci : les preuves rassemblées par le juge en charge de l’enquête à Buenos Aires, pour qui l’attentat, exécuté par le Hezbollah libanais, a été commandité par l’Iran.
C’est sur la base de cette enquête que plusieurs Iraniens, dont l’actuel ministre de la Défense Ahmad Vahidi, sont recherchés par Interpol. Téhéran, qui a toujours nié sa participation dans cette affaire, affirme que le juge argentin a suivi une fausse piste.
En ce sens, le fait que la justice iranienne puisse fournir des informations à la commission peut être considéré comme un recul du gouvernement de la présidente Cristina Kirchner.
Mais l’accord prévoit également que les personnes recherchées par Interpol soient interrogées à Téhéran par des représentants de la justice argentine, ce que l’Iran refusait jusqu’ici.
En dépit de cette apparente concession, les organisations juives argentines et les familles des victimes, convaincues qu’il n’y a rien à attendre du gouvernement iranien, devraient réaffirmer leur scepticisme et leur méfiance à l’égard des négociations entre les deux pays.