L'affaire a éclaté l'été dernier. Le 9 août, Michel Samaha est arrêté chez lui. Michel Samaha est un fidèle de Bachar el-Assad au Liban. Jusqu'alors considéré comme intouchable, il est accusé d'avoir planifié des assassinats. Cet ancien ministre aurait transporté des explosifs amenés de Syrie, qui devaient être utilisés contre des hommes politiques et des religieux au nord du Liban.
Pour la justice militaire libanaise, Michel Samaha n'a pas agit seul. Il aurait au moins deux complices : le général syrien Ali Mamlouk, qui est à la tête de l'appareil sécuritaire, et son chef de cabinet, le lieutenant colonel Adnane. Ces deux hommes avaient déjà été convoqués par le juge libanais le 14 janvier. Une première audience à laquelle ils ne se sont pas présentés. Damas a également ignoré leur convocation à une seconde audience, prévue ce lundi.
Cette affaire aurait déjà eu des répercussions dramatiques. Plusieurs personnalités, dont le Premier ministre libanais, ont établi un lien clair entre l'arrestation de Michel Samaha et l'attentat à la voiture piégée qui a tué en octobre à Beyrouth le général libanais Wissam al-Hassan. Un général qui dirigeait les services de renseignements ayant interpellé l'homme fort de Damas au Liban.