Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
L’année 2012 est à marquer d’une pierre noire. Selon l’Office central des statistiques, les prix ont augmenté de 4,5% en moyenne, tandis que les revenus du ménage moyen ont baissé de 11,4%.
Mais c’est le mois de décembre qui a été le plus calamiteux. Le gouvernement a levé une partie des subventions sur l’électricité et le gaz. Plus 10% sur la facture, et 34% si vous utilisez le butane comme les trois-quarts des Egyptiens.
Pour ce qui est de se nourrir, la situation n’est guerre meilleure : plus 10% sur la viande, le poisson, les produits laitiers et les pâtes, mais plus 21% pour le poulet. De quoi vous rendre malade. Mais attention, cela risque de vous coûter très cher.
Se faire ausculter par un médecin a augmenté de 42% tandis qu’une trentaine de médicaments essentiels ont doublé de prix et que près de 300 autres ont disparu du marché en attendant une hausse.
La seule bonne nouvelle concerne les hommes et les cardiologues : le prix du Viagra a baissé de 70% tandis que des succédanés aux origines douteuses se vendent à moins d’un euro.