Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Il s’agit d’une tentative pour réduire la pression exercée sur la livre égyptienne. Une devise qui, en un mois, a perdu près de 2% face au dollar.
Aujourd’hui, la Banque centrale n’est plus en mesure de soutenir la livre car ses réserves ont fondu. Elles sont passées de 35 à 15 milliards de dollars. Mais l’interdiction du départ de grosses sommes vers l’étranger ne va pas suffire pour stabiliser la livre.
Beaucoup d’Egyptiens craignant l’imposition de nouvelles restrictions gouvernementales ont commencé, depuis un bon mois, à retirer des banques une partie de leurs économies en dollars. D’autres retirent des livres pour acheter des dollars en prévision d’une dévaluation rapide de la devise égyptienne. Une dollarisation de l’économie qui rappelle les années 1990. Une époque où la livre perdait régulièrement entre 10% et 15% de sa valeur chaque année. Un phénomène qui risque de s’aggraver si la diaspora décidait de réduire ses virements en dollars vers l’Egypte.