Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Ils ont appelé leur campement « Bab esh-Shams », « la Porte du soleil ». Il s'agit de quelques dizaines de tentes plantées vendredi 11 janvier 2013 dans la matinée sur un site particulièrement sensible. A savoir la zone dite « E1 », qui s’étend de Jérusalem à la grande colonie de Maale Adoumim, en Cisjordanie.
Fin novembre, en réaction à la démarche palestinienne à l’ONU, le gouvernement israélien a annoncé le déblocage d’un projet de construction à cet endroit. Or, bâtir dans ce secteur compromet un peu plus encore la viabilité territoriale d’un Etat palestinien indépendant.
C’est pour protester contre ce projet de construction que des activistes palestiniens ont décidé de s’installer sur la zone, qualifiant leur démarche de résistance populaire non-violente.
Combien de temps les campeurs resteront-ils avant d’être évacués par l’armée israélienne ? C’est toute la question.
Cette initiative survient sur fond de campagne électorale en Israël. La droite est en tête dans les sondages, et l'on constate une nette percée du parti nationaliste religieux « La Maison juive », qui défend ardemment la colonisation de la Cisjordanie et propose l’annexion des zones les moins peuplées de cette région.