Alors que plusieurs pays occidentaux ont déjà réagi au discours de Bachar el-Assad retransmis dimanche 6 janvier à la télévision syrienne, Moscou et Pékin sont jusqu'à présent restés discrets. Comme à leur habitude, ils n'ont pas commenté la première proposition détaillée de sortie de crise qu'a formulée le président Bachar el-Assad depuis le début du soulèvement en mars 2011.
La diplomatie russe avait pourtant avancé des propositions ces derniers jours, en incitant le régime syrien à dialoguer avec l'opposition. Bachar el-Assad semble avoir répondu en déclarant qu'il n'avait pas d'interlocuteur avec lequel dialoguer.
Une « opportunité » selon l'Iran, de « l'hypocrisie » d'après les Occidentaux
Seul l'Iran a pour le moment accueilli favorablement ce plan de sortie de crise. Le ministre iranien des Affaires étrangères a appelé les acteurs du conflit à « saisir l'opportunité » de ce plan afin de « rétablir la sécurité et la stabilité en Syrie ».
En revanche, pour Washington le discours de Bachar el-Assad, « déconnecté de la réalité », n'est qu' « une tentative pour se maintenir au pouvoir ». Pour Paris, ses propos « illustrent le déni de réalité dans lequel il s'est muré pour justifier la répression du peuple syrien ». Londres dénonce « l'hypocrisie » du président syrien. L'Union européenne l'appelle à se retirer pour qu'une transition politique soit possible. Le pape a, quant à lui, appelé à un dialogue constructif pour l'arrêt des violences, après 21 mois de conflit qui, selon les derniers chiffres avancés par l'ONU, auraient fait 60 000 morts.