Ce groupe, qui aurait importé des produits et des équipements pour mener des opérations terroristes, selon un communiqué des autorités des Emirats arabes unis cité par l'agence de presse WAM, aurait cherché à renverser le pouvoir. Les suspects ont été déférés devant le parquet de la sûreté de l'Etat avant leur comparution en justice, toujours selon les autorités.
Les Emirats arabes unis, qui n'ont jamais fait état d'action d'al-Qaïda sur leur sol, procèdent depuis maintenant quelques mois à de nombreuses arrestations d'islamistes, une soixantaine selon différentes sources.
Ces détenus, sur lesquels très peu d'informations circulent, appartiendraient pour la plupart au groupe islamiste al-Islah et auraient, selon la presse locale, avoué avoir créé une organisation secrète qui voulait profiter du « printemps arabe » pour instaurer un régime islamiste. Al-Islah, lié au Frères musulmans, serait également lié à al-Qaïda. Une information non confirmée, et même démentie par al-Islah qui nie avoir une aile militaire et bénéficier de financements provenant de l'étranger.
Le manque de transparence des autorités des Emirats concernant les questions liées au terrorisme rend perplexe nombre de spécialistes, pour qui ce pays n'a aucune raison d'être moins exposé que ses voisins.
Les Emirats arabes unis, grand exportateur de pétrole et allié des Etats-Unis, ont été épargnés par la vague de contestation populaire qui a secoué le monde arabe depuis la fin de l'année 2010.