Le Comité de coordination pour le changement national et démocratique revendique le fait d'être une véritable force laïque de l'opposition de l'intérieur, un mouvement toléré par le régime. Il regroupe plusieurs partis de tendances nationaliste arabe, socialiste, marxiste et des indépendants. Certains de leurs membres sont en exil, comme l'opposant Haitham Manna qui représente le mouvement à l'extérieur.
Depuis le début du soulèvement en mars 2011, ces mouvements sont opposés à la militarisation du conflit et à toute ingérence ou intervention étrangère en Syrie. S'ils ont reconnu l'Armée syrienne libre, ils maintiennent en revanche une position pacifiste vis-à-vis du gouvernement syrien.
Contrairement à la Coalition nationale syrienne, ils ne sont pas hostiles au dialogue pour mettre un terme au conflit et sont inquiets de la dimension confessionnelle que prennent les hostilités. Cette année, des délégations du CCCND avaient d'ailleurs été reçues à Moscou ainsi qu'à Pékin, pour évoquer des pistes de sortie de crise.
A l'issue de son entretien avec Lakhdar Brahimi, le dirigeant du CCCND Hassan Abdel Azim a souhaité que l'émissaire international prolonge sa mission à Damas pour trouver un consensus qui permette de résoudre la crise.
Mais pour d'autres groupes de l'opposition en Syrie, dont les Comités locaux de coordination, pas question de compromission avec le régime de Bachar el-Assad.