En Syrie, Lakhdar Brahimi rencontre l'opposition intérieure

En Syrie, au lendemain de son entretien avec le président Bachar el-Assad, l'émissaire international Lakhdar Brahimi a rencontré ce mardi 25 décembre une délégation de membres de l'opposition intérieure. Ces formations ont refusé de rejoindre la Coalition nationale syrienne, qui avait été créée le 11 novembre dernier au Qatar sous la pression de la communauté internationale. Parmi les formations de l'opposition qu'a rencontrées Lakhdar Brahimi figure le CCCND, le Comité de coordination pour le changement national et démocratique. Pourquoi sont-ils en désaccord avec la Coalition de l'opposition syrienne que les Etats-Unis, l'Union européenne et d'autres pays ont reconnu comme interlocuteur représentant le peuple syrien ?

Le Comité de coordination pour le changement national et démocratique revendique le fait d'être une véritable force laïque de l'opposition de l'intérieur, un mouvement toléré par le régime. Il regroupe plusieurs partis de tendances nationaliste arabe, socialiste, marxiste et des indépendants. Certains de leurs membres sont en exil, comme l'opposant Haitham Manna qui représente le mouvement à l'extérieur.

Depuis le début du soulèvement en mars 2011, ces mouvements sont opposés à la militarisation du conflit et à toute ingérence ou intervention étrangère en Syrie. S'ils ont reconnu l'Armée syrienne libre, ils maintiennent en revanche une position pacifiste vis-à-vis du gouvernement syrien.

Contrairement à la Coalition nationale syrienne, ils ne sont pas hostiles au dialogue pour mettre un terme au conflit et sont inquiets de la dimension confessionnelle que prennent les hostilités. Cette année, des délégations du CCCND avaient d'ailleurs été reçues à Moscou ainsi qu'à Pékin, pour évoquer des pistes de sortie de crise.

A l'issue de son entretien avec Lakhdar Brahimi, le dirigeant du CCCND Hassan Abdel Azim a souhaité que l'émissaire international prolonge sa mission à Damas pour trouver un consensus qui permette de résoudre la crise.

Mais pour d'autres groupes de l'opposition en Syrie, dont les Comités locaux de coordination, pas question de compromission avec le régime de Bachar el-Assad.

Partager :