Toutes sortes d'armes et l'aviation du côté de l'armée, des armes légères et des roquettes antichar de l'autre : c'est de cette manière que l'on décrit, de source tribale, ces combats qui viseraient Saleh ben Hussein Dammaj et ses hommes. Le chef de tribu est accusé d'avoir saboté à plusieurs reprises l'oléoduc qui relie les puits de Safer dans l'est au terminal de Ras Issa sur la mer Rouge, pour une obscure histoire de compensation d'un terrain que Sanaa lui aurait confisqué.
En tout cas, ces sabotages se sont multipliés depuis 2011 et entraîne la contestation populaire au Yémen. « Ils nous ont déjà fait perdre plus de 4 milliards de dollars », explique le ministre du Pétrole. Le Yémen est pauvre, ses revenus pétroliers modestes, et le gouvernement essaie de mobiliser toutes ses ressources alors que les crises politiques, qui ont vu le départ du président Saleh l'an dernier, et l'insécurité, particulièrement dans le sud avec des combattants liés à al-Qaïda, menacent son économie.
D'où l'opération militaire de ce mardi 25 décembre, la première de cette ampleur. Une conséquence peut-être de la restructuration de l'armée, la semaine dernière, par le nouveau président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, qui a étendu son contrôle en remerciant et remplaçant tous les partisans de son prédécesseur.