Il y a quelques mois, on parlait du conflit syrien comme d'une guerre entre les forces du régime et l'Armée syrienne libre, une opposition armée composée de soldats déserteurs et de simples citoyens.
Mais les choses ont changé. Les groupes radicaux formés de jihadistes se sont multipliés et combattent le régime de Bachar el-Assad de manière indépendante. Ces groupes, comme le Front al-Nosra, ont contribué à communautariser le conflit.
La commission d'enquête de l'ONU a recueilli des témoignages de rebelles, qui affirment faire clairement la chasse aux alaouites, la communauté à laquelle appartient Bachar el-Assad.
Exécutions sommaires
Les forces gouvernementales et leurs milices, les chabiha, feraient de même avec les sunnites, la communauté majoritaire en Syrie, à laquelle appartiennent la plupart des opposants.
Les minorités religieuses, elles, sont contraintes de prendre partie, selon les Nations unies. Les chrétiens et les druzes se rangeant du coté du régime, tandis que les Turkmen se sont alliés à l'opposition. Cette communautarisation du conflit n'augure rien de bon, selon la commission d'enquête qui appelle à un réglement politique du conflit.