Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
La tenue de la seconde phase du referendum sur la constitution est hypothéquée. En effet, Le club des magistrats du conseil d’Etat a décidé lundi de boycotter la supervision du scrutin. Or sans cette supervision, le scrutin n’est pas valide.
Pour tenter de sortir de cette impasse, le pouvoir a décidé, comme aux échecs, de sacrifier une pièce : le procureur général que le président Morsi avait nommé sans consulter la magistrature. Talaat Abdallah a donc présenté sa démission au conseil suprême de la magistrature.
La fronde des magistrats n'est pas calmée
Mais cela ne semble pas suffire pour calmer la fronde des magistrats. Les juges estiment toujours que la présidence n’a pas renoncé à s’en prendre à l’indépendance de la justice.
Une fronde renforcée par la grande manifestation de l’opposition prévue ce mardi 18 décembre pour réclamer l’annulation de la première phase du referendum. Une phase qui a été le théâtre d’un très grand nombre d’irrégularités qui, selon l’opposition, a permis d’inverser les résultats.