Polémique électorale en Israël après la visite de Khaled Mechaal à Gaza

La droite israélienne, dirigée par Benyamin Netanyahu, et l'opposition, s'accusent ce dimanche 9 décembre d'avoir renforcé le Hamas à l'occasion de la première visite dans la bande de Gaza du chef en exil de ce mouvement islamiste, Khaled Mechaal, à l'approche des élections du 22 janvier. 

Avec notre correspondant à Jérusalem, Christian Brunel

Khaled Mechaal s’est invité dans la campagne électorale israélienne. La droite menée par Benyamin Netanyahu, et l’opposition, se disputent pour savoir qui est responsable du renforcement du Hamas dans la bande de Gaza.

Pour Tzipi Livni, dirigeant d’un nouveau parti centriste, le gouvernement de Netanyahu a tout fait « pour affaiblir Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, en refusant de négocier sérieusement avec lui, ce qui a fait le jeu du Hamas ».

Le président Shimon Peres, tenu pourtant à un devoir de réserve, a lui aussi affirmé que le choix pour Israël est entre Mechaal et Abbas.

Du côté du gouvernement, en revanche, Benyamin Netanyahu s’est surtout attaché à attaquer non pas le Hamas, mais Mahmoud Abbas, accusé de n’avoir rien dit contre les tirs de roquettes de la bande de Gaza vers Israël, et « les appels à la destruction d’Israël, lancés par Khaled Mechaal ».

Autre point important, Benyamin Netanyahu a exclu un retrait unilatéral en Cisjordanie, qui permettrait selon lui au Hamas de prendre le pouvoir dans cette région, comme ce mouvement l’a fait, après le départ en 2005, de l’armée israélienne de la bande de Gaza.

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