Le Japon décrète plus de sanctions contre le régime syrien

Le Japon a étendu ce mardi 27 novembre ses sanctions contre le régime syrien, trois jours avant d'accueillir une réunion des « Amis du peuple syrien » destinée à faire pression sur Damas. En tenant cette réunion a Tokyo, le Japon veut démontrer qu'il est en mesure au Moyen-Orient de jouer un rôle diplomatique commensurable à sa puissance économique. Et qu'il est capable aussi de sortir de sa neutralité en soutenant les opposants au régime du président syrien Bachar el-Assad.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

En réunissant à Tokyo le groupe des Amis du peuple syrien pour discuter des moyens destinés à assurer une transition politique en Syrie, le Japon cède aux pressions de son allié américain, après avoir traîné des pieds pour participer aux sanctions contre l’Iran.

Trois jours avant cette réunion de Tokyo, le Japon ajoute trente-six autres noms et dix-neuf entités à sa liste des dirigeants syriens et de leurs institutions, dont les comptes en banque sont gelés.

Si le Japon soutient l’opposition au régime du président syrien Bachar el-Assad, c’est parce qu’il a besoin de la protection militaire de son allié américain dans le Pacifique, face à la montée en puissance de la Chine. Ses relations avec son grand voisin chinois sont au plus bas, depuis que Tokyo a nationalisé les îles Senkaku, au sud d’Okinawa dont Pékin revendique aussi la souveraineté.

Depuis l’accident de la centrale de Fukushima, le Japon est forcé d’importer d’énormes quantités de pétrole et de gaz du Moyen-Orient pour alimenter ses centrales thermiques, ce qui renforce sa dépendance envers la stratégie américaine au Moyen-Orient.

Le Japon a déjà réduit de 40 % ses importations de pétrole en provenance d’Iran, même si ses banques continuent de traiter avec la Banque centrale iranienne.

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