Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
C’est en fin de communiqué et en réponse à la question d’un journaliste que le porte-parole a indiqué que « aucun amendement n’avait été apporté au décret constitutionnel ».
En fait, le communiqué a indiqué que la réunion de cinq heures avec le Conseil suprême de la magistrature avait été consacrée par le président à « mettre un terme aux appréhensions des juges ».
Le communiqué indique que le président Morsi est « soucieux de l’indépendance de la justice ». Il a précisé que l’article du décret immunisant les décisions passées et à venir du président ne concernait que les « questions de souveraineté » et visait à préserver les principales institutions de la nation, en clair l’Assemblée constituante et le Sénat, dominés par les islamistes et qui sont menacés de dissolution par la Cour constitutionnelle...
Il a ajouté que cette immunité était « temporaire » jusqu’à l’adoption d’une Constitution et l’élection d’une nouvelle Assemblée. Le président a enfin demandé au Conseil d’intervenir pour mettre fin à la grève des magistrats.