Egypte: le président maintient son décret mais avec des nuances

Le président Mohamed Morsi a fait savoir lundi 26 novembre qu'il maintenait le décret élargissant ses pouvoirs, après une rencontre avec la hiérarchie judiciaire destinée à tenter de sortir de la plus grave crise depuis son élection et à la veille de manifestations de ses opposants à travers le pays. Quelques précisions ont toutefois été apportées. Les partisans du chef de l'Etat, qui en appelaient également à la rue, ont annulé leur appel à manifester mardi, pour « éviter des affrontements » avec leurs opposants.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

C’est en fin de communiqué et en réponse à la question d’un journaliste que le porte-parole a indiqué que « aucun amendement n’avait été apporté au décret constitutionnel ».

En fait, le communiqué a indiqué que la réunion de cinq heures avec le Conseil suprême de la magistrature avait été consacrée par le président à « mettre un terme aux appréhensions des juges ».

Le communiqué indique que le président Morsi est « soucieux de l’indépendance de la justice ». Il a précisé que l’article du décret immunisant les décisions passées et à venir du président ne concernait que les « questions de souveraineté » et visait à préserver les principales institutions de la nation, en clair l’Assemblée constituante et le Sénat, dominés par les islamistes et qui sont menacés de dissolution par la Cour constitutionnelle...

Il a ajouté que cette immunité était « temporaire » jusqu’à l’adoption d’une Constitution et l’élection d’une nouvelle Assemblée. Le président a enfin demandé au Conseil d’intervenir pour mettre fin à la grève des magistrats.

Partager :