Chaque jour, plusieurs centaines de Syriens traversent la frontière qui sépare leur pays de la Jordanie. Le royaume hachémite leur ouvre les portes et ils y trouvent un certain nombre d'avantages. Andrew Harper, représentant du Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU en Jordanie, explique que « les Syriens qui traversent la frontière ont accès aux services de santé, aux écoles. Mais surtout, ils sont en sécurité ici. »
Environ 30 000 Syriens sont regroupés dans le camp de Zaatari, géré par l'ONU. Mais l'immense majorité des réfugiés vit dans les villes et les villages jordaniens. Cela pèse sur l'économie du pays, déjà très fragile.
« Nous sommes obligés de dire aux Jordaniens qu'on n'a pas les moyens de continuer à subventionner les prix de l'électricité, de l'eau et d'autres domaines, regrette Jafar Abed Hassan, ministre jordanien du Plan et de la Coopération. Donc si l'on veut continuer à aider les réfugiés, il nous faut plus d'aide extérieure, pour supporter le poids que cela représente. »
La Jordanie se fait un devoir d'accueillir les réfugiés mais elle souffre d'un manque chronique d'eau et d'électricité. Et elle doit faire face aux revendications sociales de plus en plus nombreuses de sa population.