Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
C'est la deuxième fois cette année que le Parlement convoque le président Ahmadinejad sur les questions économiques. Les députés lui ont demandé de s'expliquer sur la chute de la valeur du rial face au dollar, et ses conséquences sur l'inflation et le ralentissement économique.
L'effondrement de la monnaie est l'une des conséquences de l'embargo bancaire et pétrolier, progressivement mis en place par les Etats-Unis et l'Union européenne pour obliger Téhéran à donner des garanties sur son programme nucléaire controversé. Ces sanctions ont provoqué une baisse des exportations pétrolières et rendu difficile le rapatriement des pétrodollars dans le pays.
Le Parlement, dominé par les conservateurs, a multiplié les critiques contre le président Ahmadinejad au cours des derniers mois, l'accusant d'être responsable de la dégradation de la situation économique à cause de sa mauvaise gestion.
La convocation du président intervient alors que le Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a demandé aux responsables du pays de préserver le calme pour contrer les sanctions économiques occidentales, présentées comme une guerre économique contre le pays. Mais à huit mois de l'élection présidentielle, les conservateurs ne ratent pas une occasion pour attaquer le président Ahmadinejad qui, pourtant, ne peut plus se représenter pour un nouveau mandat.