Toute la journée, les avions de l'armée syrienne ont lâché leurs bombes sur la ville de Maaret al-Noomane. Des immeubles ont été détruits. Une mosquée s'est effondrée alors que plusieurs femmes et enfants s'y étaient réfugiés. Dans un hôpital de fortune, un journaliste de l'AFP a vu une dizaine de corps enveloppés dans des linceuls. Il a été également témoin de la mort de deux enfants. L'opposition armée a tenté d'abattre les avions du régime avec des mitrailleuses lourdes, en vain.
Cette ville de Maaret al-Noomane, en partie désertée par ses habitants, est sans cesse bombardée par l'armée depuis une semaine. Le lieu est stratégique. Il est occupé par l'opposition qui coupe ainsi la route allant de Alep à Hama et qui permet au régime d'acheminer des renforts.
A la périphérie de Maaret al-Noomane, les combats se déroulent au sol. Des opposants disent avoir lancé l'assaut final contre une base militaire qu'ils assiègent depuis plusieurs jours. 250 soldats y seraient retranchés, avec armes et munitions.
Jihadistes étrangers. Le gouvernement syrien accuse L'Arabie Saoudite, la Turquie, qui soutiennent la rébellion, d'avoir signé un « pacte » avec al-Qaïda pour organiser le transfert de combattants islamistes vers la Syrie. Damas a même adressé des lettres à l'ONU pour se plaindre. On parle souvent de la présence de jihadistes étrangers qui viennent se battre aux côtés de l'opposition. Leur nombre serait assez faible mais ils suscitent des inquiétudes. En tout cas, leur présence, sert le discours du régime syrien. Peter Harling, de l'International Crisis Group vient de rédiger un rapport sur ces combattants présents en Syrie: