Khaled Cheikh Mohammed et ses quatre co-accusés ont comparu ce lundi devant la justice militaire d'exception à Guantanamo. Les cinq hommes portaient tous des tuniques traditionnelles et des turbans ou des coiffes blanches.
Cette audience préliminaire, qui doit durer cinq jours, avait déjà été reportée à plusieurs reprises en raison du ramadan, de l'arrivée d'un ouragan et d'une panne d'internet.
En léger différé
Au cœur des débats entre juge, procureurs et avocats de la défense : la question de la censure des propos tenus par les accusés pendant le procès. Pour l'instant, un différé de 40 secondes est imposé systématiquement lors des débats à Guantanamo. Ce delai permet à un censeur de brouiller la retransmission des informations jugées sensibles, y compris pour les journalistes et le public qui suivent l'audience derrière une paroi vitrée.
Le gouvernement invoque la sécurité nationale pour expliquer ce procédé. De son côté, la défense, soutenue par quatorze médias et l'association de défense des libertés civiles ACLU, demandent au juge d'assurer la transparence des débats.