Les Etats-Unis publient la liste de 55 détenus transférables de Guantanamo

Pour la première fois, l’administration américaine a révélé vendredi 21 septembre les noms d’une cinquantaine de détenus de Guantanamo prêts à être libérés ou transférés. Mais ces détenus sont toujours emprisonnés faute de pouvoir retourner chez eux ou d’avoir trouvé un pays d’accueil.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Les 55 prisonniers, dont certains emprisonnés depuis 11 ans, avaient été jugés non dangereux depuis 2009. Ils pouvaient donc en principe soit retourner dans leur pays, soit être transférés ailleurs. Mais pour beaucoup, le retour chez eux aurait signifié un traitement pire qu’à Guantanamo.

En 3 ans, 28 seulement ont regagné leur pays d’origine. Pour les autres, il fallait trouver un gouvernement qui accepte de les accueillir. Ce n’était pas la bousculade et à peine 40 ont pu s’installer dans des Etats hospitaliers. Les 55 en instance de libération sont toujours en attente d’un lieu où ils pourront être transférés. Ils pourraient donc, même s’ils sont libérables, passer encore du temps à Guantanamo.

D’où les réactions mitigées de deux organisations de défense des droits de l’homme. L’une se plaint de la lenteur avec laquelle les détenus sont libérés alors que l’autre parle d’une « victoire partiale », et espère qu’elle débouchera sur des faits concrets pour ces hommes qui, dit-elle, ont passé 3 ans en prison alors que les autorités étaient d’accord pour les libérer.

L’Union américaine pour les libertés civiles note qu’un nom ne figure pas sur la liste des libérables, celui d’Adnan Latif, mort dans sa cellule au début du mois alors que sa libération avait été approuvée à de nombreuses reprises.

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