Le Hezbollah affirme que son drone abattu par Israël a survolé des sites sensibles

Le chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah a revendiqué jeudi l’envoi d’un drone au- dessus du territoire israélien. L'avion sans pilote a été abattu samedi par des chasseurs de l’Etat hébreu. Dans son intervention, Hassan Nasrallah a assuré que le drône avait pu survoler des sites israéliens sensibles.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez

Le chef du Hezbollah assure que le drone a pu s’approcher de la centrale de Dimona, dans le désert du Neguev. Un site extrêmement sensible puisque Dimona est une centrale nucléaire. Et surtout, c’est à cet endroit qu’Israël a développé la bombe atomique, même si l’Etat hébreu ne l’a jamais reconnu officiellement.

En Israël, c’est le silence absolu sur les conséquences concrètes de ce survol inédit. À quelle distance le drone libanais a-t-il pu s’approcher de Dimona avant d’être abattu ? L’engin de conception iranienne a-t-il pu collecter et transmettre des informations sensibles comme le clame Hassan Nasrallah ?

Aucun commentaire d’ordre militaire pour l’instant, si ce n’est ces mots du chef de l’armée de l’air, selon lequel cette intrusion aérienne fait partie de la « bataille quotidienne » menée contre Israël.

En déplacement à la frontière sud jeudi, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a désigné le Hezbollah comme propriétaire du drone, avant même l’intervention durant laquelle Hassan Nasrallah a revendiqué le survol du territoire israélien.

« Nous avons déjoué cette tentative du Hezbollah », a dit Benyamin Netanyahu, avant de rappeler qu’Israël agirait avec détermination « pour défendre ses frontières sur terre, en mer et dans les airs».

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