Israël: des législatives début 2013 pour résoudre le blocage budgétaire

L’intervention a duré quelques minutes à la télévision israélienne. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a annoncé la tenue d’élections législatives anticipées aussi vite que possible. Elles pourraient se dérouler début 2013. Ce n’est pas vraiment une surprise. L’hypothèse a été évoquée à plusieurs reprises ces derniers mois mais l’argument avancé mardi 9 octobre par le chef du gouvernement, c’est l’impossibilité pour sa coalition de trouver un accord sur le budget. En toile de fond, c'est l'agenda international qui domine.

Avec notre correspondant à Jérusalem,Nicolas Falez

Avant d’annoncer sa décision, Benyamin Netanyahu a consulté les partis qui forment sa coalition de gouvernement. D’après le Premier ministre israélien, aucun accord n’était possible sur le budget 2013 du pays. Ce budget, selon Benyamin Netanyahu, doit concilier les impératifs de rigueur économique et aussi des investissements très coûteux qu’Israël doit effectuer dans le domaine de la défense et de la sécurité.

Afin de s’épargner un bras de fer budgétaire avec les partenaires de sa coalition, le Premier ministre a choisi de retourner devant les électeurs, quelques mois avant la date prévue. Benyamin Netanyahu ne prend pas beaucoup de risques. Tous les sondages le donnent en tête en cas d’élections.

Le choix du calendrier n’est pas anodin. Les mois à venir seront une période cruciale avec plusieurs échéances internationales, notamment les élections américaines. Mais pas seulement. 

Le mois dernier à la tribune des Nations unies, Benyamin Netanyahu a estimé que l’Iran pourrait accomplir des progrès nucléaires « inacceptables » pour l’Etat hébreu d’ici au printemps ou à l’été prochain. Avec ces élections anticipées au début de l’année prochaine en Israël, c’est donc un nouveau gouvernement, mais peut-être toujours un gouvernement Netanyahu, qui devra prendre des décisions dans ce dossier. On prête régulièrement à Israël l’intention de mener une attaque préventive contre les installations nucléaires de l’Iran.

Puis avant cette échéance iranienne, il y a l’élection présidentielle américaine. Benyamin Netanyahu préfère sans doute être réélu. Et donc conforté à son poste, au cas où il devrait subir des pressions américaines dans le cas d’une victoire de Barack Obama à Washington en novembre prochain.

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