Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
L’attentat contre le quartier général de la police à Damas intervient deux semaines après l’attaque-suicide menée contre le siège de l’état-major de l’armée. Il montre que plus aucune une institution militaire et sécuritaire du régime n’est à l’abri des attaques rebelles. Les insurgés disposent de moyens logistiques et humains leur permettant de frapper en plein cœur de la capitale de jour comme de nuit.
L’attentat contre le quartier général de la police a eu lieu dimanche soir 7 octobre dans l’avenue Khaled Ibn Al-Walid, dans le centre de Damas. L’explosion a été entendue à plusieurs kilomètres à la ronde et les vitres des appartements ont volé en éclats dans un rayon de 50 mètres.
Les habitants du quartier, interrogés par des médias libanais, ont raconté que l’attentat aurait été perpétré par un kamikaze qui était au volant d’une camionnette. Dans un scénario devenu classique, l’explosion a été suivie de tirs nourris d’armes automatiques.
La plupart des attentats de ce type sont revendiqués par le Front al-Nosra et le Rassemblement des partisans de l'islam (Tajamo Ansar al-islam), deux groupes proches d’al-Qaïda.
Le Conseil de sécurité avait condamné le triple attentat-suicide revendiqué par le Front al-Nostra à Alep le 3 octobre, des attentats qualifiés de terroristes par les Nations unies.