Les pays arabes divisés sur la façon de solutionner le «désastre régional syrien»

Que faire pour arrêter le bain de sang en Syrie ? C'est la question qui hante la 67e Assemblée générale des Nations unies. En l'absence d'accord au Conseil de sécurité entre les Occidentaux d'une part, les Russes et les Chinois de l'autre, ce sont les pays arabes qui tentent de proposer des solutions.

Avec notre envoyé spécial à New York, Bruno Daroux

Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, l’a dit dès l’ouverture de l’Assemblée générale : « La situation en Syrie est un désastre régional. »

Alors justement, les pays de la région imaginent des scénarios. Pour l’Egyptien Mohamed Morsi, c’est à la diplomatie régionale de tout faire pour trouver une solution politique. Il l’a dit ce mercredi à la tribune de l’ONU : « Je le dis à cette assemblée, il faut stopper tout de suite le bain de sang en Syrie. C’est d’ailleurs le sens de l’initiative que j’ai lancée à La Mecque, le quartet des puissances régionales. Je veux dire ici que cette initiative est ouverte à tous ceux qui veulent trouver une solution pour éviter à la Syrie une intervention militaire étrangère à laquelle nous sommes opposés. Je tiens aussi à affirmer le soutien de l’Egypte à la mission de l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, monsieur Lakhdar Brahimi. »

A la différence de l’Egypte, le Qatar qui revendique ouvertement son soutien à la rébellion syrienne parle lui, d’une intervention militaire sous l’égide de pays arabes. Quant au président tunisien, il s’est prononcé pour une force arabe de maintien de la paix en Syrie. Des propositions, des initiatives régionales, mais qui pour l’instant n’arrivent pas à se traduire en actions communes de la part des pays arabes.

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