Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Les escarmouches se poursuivent à coups de grenades lacrymogènes et de jets de pierres entre les forces de l’ordre et quelques centaines de manifestants. Ceux-ci veulent revenir aux abords de l’ambassade américaine située à une centaine de mètres de la place Tahrir et dont ils ont été délogés dans la nuit.
La situation n’a pratiquement pas évolué depuis ce jeudi matin malgré la multiplication des appels à la retenue de la part de la plupart des formations politiques, et notamment les partis islamistes. Le président issu des Frères musulmans Mohamed Morsi est intervenu sur la télévision égyptienne pour expliquer que les offenses contre le prophète Mahomet étaient inacceptables mais qu’il n’était pas question, non plus, d’agresser les ambassades.
Mohamed Morsi, qui a eu une conversation téléphonique avec le président Obama tôt jeudi, a exprimé la colère des musulmans mais a aussi assuré son homologue américain que le gouvernement égyptien s’engageait à garantir la sécurité de toutes les missions diplomatiques et de tous les étrangers en Egypte.