Avec notre correspondant à Ramallah, Mouhssine Ennaïmi
Concession ou pas, la manifestation prévue a bien eu lieu. Entre la place Arafat et la Manara en plein centre de Ramallah, plusieurs centaines de mécontents ont défilé en brandissant des drapeaux palestiniens et des slogans contre la politique économique du gouvernement.
Bien que le Premier ministre Salam Fayyad ait, quelques heures auparavant, reculé en annulant l’augmentation du prix des carburants et de la TVA, les Palestiniens ne sont toujours pas satisfaits : « Aucune de nos revendications n’a encore été satisfaite. Le prix de l’essence est trop cher par rapport à nos revenus, les taxes également, et l’écart se creuse de plus en plus entre les classes modestes et les classes riches en Palestine. Je pense que ces manifestations vont continuer jusqu’à ce qu’il y ait un grand changement, des changements dans la politique du gouvernement vis-à-vis des taxes, des changements de chefs et des leaders économiques en particulier, comme Salam Fayyad et ainsi que d’autres ministres. »
Les syndicats de la fonction publique et des transports eux aussi estiment que les concessions faites sont insuffisantes. Ils appellent tout autant à de nouvelles manifestations qu'à une grève générale.