Lakhdar Brahimi se donne du temps pour prendre connaissance du dossier syrien. Il joue la carte de la prudence et quelque part il a raison. A peine a-t-il accepté cette mission qu’il a été critiqué de toutes parts. Il subit à la fois les foudres de l’opposition syrienne et du régime de Bachar el-Assad.
Lakhdar Brahimi sait à quoi s’attendre, il est surnommé « l’homme des missions impossibles ». Il a déjà occupé le poste d’émissaire des Nations unies pour résoudre des conflits au Liban, en Irak ou encore en Afghanistan. Mais il le dit lui-même : « Je n’ai pas de baguette magique ».
Toutefois, il a à sa disposition un plan de paix tout prêt, celui de Kofi Annan qui n’a jamais été appliqué et dans lequel il pourra puiser. La situation actuelle en Syrie pourra également jouer en faveur de Lakhdar Brahimi. Depuis quelques jours, le régime laisse transparaître des signes d’essoufflement.
Pour la première fois la semaine dernière, le vice-Premier ministre syrien a évoqué un éventuel départ de Bachar el-Assad. Il y a aussi les nombreuses défections qui affaiblissent le pouvoir. Même si Damas prétend le contraire.