Le parquet de Nanterre donne suite à la plainte pour assassinat déposée contre X par Souha Arafat, le 31 juillet dernier. La veuve du chef de l’Autorité palestinienne avait franchi le pas de la plainte contre X avec constitution de partie civile à la fin du mois dernier. Quelques semaines seulement après la confirmation par la chaîne qatarienne al-Jazeera de la découverte sur les effets personnels de l'ancien président de l'Autorité palestinienne de traces de polonium.
Le polonium, un élément de sinistre réputation
Cet élément radioactif hautement toxique est de sinistre réputation depuis l'empoisonnement avéré à Londres en 2006 d'un ressortissant russe, ex-espion devenu opposant à Vladimir Poutine. Du polonium analysé par le très sérieux Institut de radiophysique de Lausanne en Suisse dont des experts, mandatés par Souha Arafat et avec l'autorisation du gouvernement palestinien, sont prêts à venir à Ramallah pratiquer des tests sur la dépouille même de Yasser Arafat.
Des tests qui pourraient donc permettre de déterminer si, oui ou non, l'ancien dirigeant palestinien a été empoisonné. Une thèse qui ne fait aucun doute pour les proches de Yasser Arafat.
Pourquoi en France?
Les deux avocats français de la famille souhaitaient que cet acte d'enquête criminelle s'inscrive dans le cadre d'une procédure judiciaire française car c'est en France que le dirigeant palestinien avait été hospitalisé d'urgence. Et c'est sur ses vêtements restitués par l'hôpital militaire de Percy qu'a été retrouvé ce polonium. De plus, le décès de Yasser Arafat en France, n'a jamais été médicalement expliqué.