Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Pour Michel Sleimane, les enlèvements de ressortissants syriens et turcs au Liban n’aideront sûrement pas à la libération des Libanais enlevés en Syrie par les rebelles.
Le chef de l’Etat a estimé que ces agissements compliquent les efforts déployés pour obtenir la libération des otages libanais et ternissent la réputation du pays. Le président de la République a demandé aux autorités judiciaires d’émettre des mandats d’arrêt contre les ravisseurs des ressortissants syriens et turcs et a ordonné aux services de sécurité d’œuvrer à leur libération.
Les prises d’opposition de Michel Sleimane n’ont semble-t-il pas intimidé le clan chiite armé du Mokdad qui a revendiqué la semaine dernière le rapt d’une trentaine de membres ou de proches de l’Armée syrienne libre (ALS). La famille qui veut échanger ses prisonniers contre l’un de ses membres, enlevé à Damas le 13 août, a menacé de reprendre les enlèvements dès jeudi.
La condamnation des rapts par le chef de l’Etat intervient après un communiqué du Conseil national syrien accusant des partis et des services de sécurité libanais de procéder à l’arrestation d’opposants syriens. Mise en cause par le CNS, l’armée libanaise n’a pas réagi. Mais Khaldoun Charif, un conseiller du Premier ministre Najib Mikati, a affirmé que certains militants syriens sont effectivement interpellés car les services de sécurité possèdent des informations sur leur intention de commettre des actes interdits par la loi libanaise.