Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
La visite de Christine Lagarde marque un réchauffement des relations entre Le Caire et le FMI. Des relations qui étaient devenues distantes du fait des attaques des Frères musulmans et du Conseil suprême des forces armées contre le FMI qui proposait pourtant un prêt de 3,2 milliards de dollars à un taux d’intérêt de 1,25%.
Entretemps, l’Assemblée a été dissoute, les militaires ont regagné leurs casernes et un président civil islamiste a été démocratiquement élu. Mais plus important encore, la situation de l’économie égyptienne a nettement périclité.
Pour relancer une croissance tombée de 7% à moins de 4%, l’Egypte a absolument besoin d’argent frais surtout après l’exode des investisseurs étrangers. Si le FMI accepte d’accorder un prêt à l’Egypte, cela constituera un certificat de bonne conduite pour le nouveau gouvernement égyptien. Un certificat qui, selon Le Caire, attirera prêts et investissements étrangers, surtout arabes.
L’Arabie Saoudite, Les Emirats, le Koweït et le Qatar se sont déclarés disposés à venir en aide au Caire dès qu’il aura la bénédiction du FMI.
Le président égyptien Mohamed Morsi effectuera une visite aux Etats-Unis le 23 septembre et devrait participer aux travaux de l'Assemblée générale des Nations unies à New York. Une rencontre avec le président américain Barack Obama est probable mais elle « n'est pas encore confirmée ».