La transition entrevue par l’ASL est décidée en deux étape : la première consistera à constituer un conseil supérieur de défense avec à sa tête des officiers de l’Armée syrienne libre. Une fois mise en place, cette nouvelle instante choisira six personnalités militaires et politiques pour diriger le pays durant la période transitoire.
Une décision qui ne verra jamais le jour, selon le général Faïz Amro, un des chefs de l’Armée syrienne libre. Pour lui les autres dirigeants de l’ASL doivent envisager un consensus avec le Conseil national syrien et vice versa : « Les dirigeants de l’Armée syrienne libre sont incapables de former un gouvernement de transition, il y a beaucoup de jeunes officiers dans les rangs qui manquent d’expérience », assure-t-il.
De son côté, le Conseil national syrien ne réussira pas seul à former un gouvernement. Il a besoin d’un appui de l’intérieur de la Syrie. Les révolutionnaires doivent donc absolument approuver le futur gouvernement : « L’Armée syrienne libre et le Conseil national syrien font tous les deux fausse route, juge Faïz Amro. Nous devons former un gouvernement de consensus et ce n’est pas grave si certains de ses membres sont actuellement à l’étranger. Le plus important, c’est d’œuvrer pour le bien-être des Syriens. Malheureusement, nous faisons face à beaucoup d’hypocrisie, chaque partie veut tirer son épingle du jeu, la révolution n’a vraiment pas besoin de ça. »
De son côté, le président du CNS, Abdel Basset Sayda, envisage une autre option : celle de former un gouvernement de transition dirigé par un membre de l’ASL mais dont certains membres ne seraient pas forcément des révolutionnaires.