Au nom d’une politique du « prix à payer », des colons extrémistes mènent des attaques contre des Palestiniens, contre l'armée israélienne, mais aussi contre des militants israéliens anti-colonisation. Selon Jessica Montell, directrice de l’ONG israélienne BT’selem, les liens entre les colons et les autorités israéliennes sont complexes : cette minorité d’extrémistes semble de plus en plus offensive, mais les colons eux disent se défendre.
« Ces extrémistes, dit-elle, interprètent même les mesures d’application de la loi , pourtant timides, comme une attaque envers eux. Mais ils font aussi partie d’un fort lobby pro-colonisation ».
Depuis 2009, les attaques de colons contre les Palestiniens ont augmenté de 150 %, et les colons sont très rarement condamnés pour les violences qu’ils commettent :
« La force qui est chargée de l’application de la loi face aux violences des colons en Cisjordanie est la police, et non l’armée, explique-t-elle. Peu de ressources ont été accordées à la police. Elle est donc incompétente, mais cela témoigne surtout d’une véritable absence de volonté politique. A Cause de l’impunité, il y a un véritable danger que ces groupes se renforcent ».
Dans ces conditions, cette minorité d'extrémistes semble gagner du terrain.