Les colons extrémistes s’en prennent aux Israéliens anti-colonisation

« Hagit tu es morte », tels sont les mots qu’a découvert Hagit Ofran, l’une des responsables de l’organisation israélienne anti-colonisation La paix maintenant, dans sa cage d’escalier lundi 16 juillet. Ces graffitis menaçants seraient l’œuvre de colons extrémistes qui se vengent depuis des mois de toute activité freinant selon eux la colonisation.

Au nom d’une politique du « prix à payer », des colons extrémistes mènent des attaques contre des Palestiniens, contre l'armée israélienne, mais aussi contre des militants israéliens anti-colonisation. Selon Jessica Montell, directrice de l’ONG israélienne BT’selem, les liens entre les colons et les autorités israéliennes sont complexes : cette minorité d’extrémistes semble de plus en plus offensive, mais les colons eux disent se défendre.

« Ces extrémistes, dit-elle, interprètent même les mesures d’application de la loi , pourtant timides, comme une attaque envers eux. Mais ils font aussi partie d’un fort lobby pro-colonisation ».

Depuis 2009, les attaques de colons contre les Palestiniens ont augmenté de 150 %, et les colons sont très rarement condamnés pour les violences qu’ils commettent :
« La force qui est chargée de l’application de la loi face aux violences des colons en Cisjordanie est la police, et non l’armée, explique-t-elle. Peu de ressources ont été accordées à la police. Elle est donc incompétente, mais cela témoigne surtout d’une véritable absence de volonté politique. A Cause de l’impunité, il y a un véritable danger que ces groupes se renforcent ».

Dans ces conditions, cette minorité d'extrémistes semble gagner du terrain.
 

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