Avec notre correspondant à Moscou, Ksenia Bolchakova
« Oui » à une transition politique, « oui » au maintien de la mission de l’ONU mais « non » à toute sanction contre Damas. Lors de cette conférence de presse Sergueï Lavrov a donc remis les points sur les « i ».
Le chef de la diplomatie russe n’a pas oublié non plus de se montrer très critique, accusant les Occidentaux, à cours de solution, d’en venir au « chantage » dans les négociations au Conseil de sécurité de l’ONU : « On nous dit, si vous ne donnez pas votre accord à une résolution fondée sur le chapitre VII de la charte de l'ONU, qui ouvre la voie aux sanctions, alors nous refuserons de prolonger le mandat des observateurs. Selon moi, c'est une approche dangereuse, car utiliser les observateurs comme une monnaie d'échange, c’est inacceptable. »
Sergueï Lavrov a également rappelé que si Bachar el-Assad ne quittait pas le pouvoir, ce n’est pas parce que Moscou le soutient, mais bien parce qu'une part significative de la population syrienne est toujours derrière lui. En somme, le message est clair, la position russe ne risque pas de changer.
Kofi Annan qui ce lundi soir espérait convaincre la Russie d’adopter une position plus ferme face au régime syrien, risque donc fortement d’être déçu.