Syrie : l’ONU toujours divisée après l’appel de Kofi Annan

Le médiateur international Kofi Annan a demandé ce mercredi 11 juillet 2012 au Conseil de sécurité de faire pression sur le gouvernement et l’opposition syrienne, ainsi que de prévoir des « conséquences » si les violences ne cessent pas. Mais le Conseil de sécurité, qui doit décider du renouvellement ou non de la mission de l’ONU en Syrie dans les prochains jours, semble une nouvelle fois divisé.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

L’appel de Kofi Annan à ce que le Conseil de sécurité parle d’une voix forte sur la Syrie risque une nouvelle fois de se perdre dans la discorde, alors que deux projets de résolution concurrents ont été présentés. La Russie et les Occidentaux ont chacun une interprétation très différente des « conséquences » demandées par Kofi Annan.

Pour le représentant français Gérard Araud, le renouvellement de la mission de l’ONU en Syrie doit s’accompagner de menaces de sanctions prévues par le chapitre 7 de la charte de l‘ONU. « C’est le rôle du Conseil de sécurité que d’exercer les pressions nécessaires pour faire respecter ses décisions et les assortir de conséquences pour ceux qui les violent, pose-t-il. En ce qui concerne le projet de résolution présenté par la Russie, il est insuffisant dans la mesure où il ne met pas son texte sous le chapitre 7 et où il n’annonce pas de sanctions. »

Le texte présenté par la Grande Bretagne donne dix jours au gouvernement syrien pour retirer ses troupes et brandit la menace de sanctions diplomatiques et économiques. Une option rejetée par la Russie, qui juge inutile les menaces contre le gouvernement syrien.

Le Conseil de sécurité doit impérativement parvenir à un compromis avant le 20 juillet, date de la fin du mandat des observateurs de l’ONU en Syrie.

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