Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
La délégation, conduite par le chef du Conseil national syrien, compte insister auprès des dirigeants russes sur la nécessité d’un départ de Bachar el-Assad comme préalable à toute négociation sur un transfert de pouvoir et une période de transition.
« On va tenter de convaincre les responsables russes qu'ils font un pari un peu perdu en supportant le régime syrien, qui fait une véritable guerre contre son peuple, en quelque sorte un génocide », a déclaré Monzer Makhous, coordinateur des relations extérieures du CNS en Europe.
La Russie continue de s’opposer à un départ forcé de Bachar el-Assad et appelle à une nouvelle réunion du Groupe d'action sur la Syrie, à laquelle elle souhaite voir associé l’Iran. L’Iran, visité ce mardi 10 juillet par le médiateur Kofi Annan, ce que regrette Monzer Makhous : « L’Iran n’est pas une partie de la solution mais une partie du conflit. Tout le monde sait qu’il supporte le régime syrien par des armes, par même des hommes. On ne peut pas impliquer dans le processus de paix un pays qui est impliqué dans ce conflit ».
Le CNS compte enfin demander à la Russie de cesser de livrer des armes au régime de Damas si elle veut maintenir de bonnes relations avec le peuple syrien.