L'Egypte et l'Arabie Saoudite veulent consolider leurs relations

L'Egypte et l'Arabie Saoudite veulent coopérer et consolider leurs relations. C'est cette position qu'ont affiché les deux pays lors de la visite du président égyptien Mohamed Morsi dans le royaume, où il en a profité pour faire un petit pèlerinage à La Mecque. Il s'agissait du premier déplacement du président élu à l'étranger, moins de deux semaines après son entrée en fonction.

Mohamed Morsi veut miser sur une bonne entente avec l'Arabie Saoudite. L'Egypte est déjà le premier partenaire commercial du royaume ; il veut aller plus loin et compte sur les investissements que cette riche puissance du Golfe pourrait réaliser dans son pays. Sans compter que plus de 1,5 million d'Egyptiens travaillent en Arabie Saoudite.

C'est justement ce dossier des travailleurs émigrés qu'avait ouvert l'avocat Ahmed Al Gizawy. Il a été arrêté à son arrivée à Jeddah alors qu'il voyageait avec sa femme il y a trois mois. Selon les autorités, ses bagages contenaient plus de 20 000 pilules d'antidépresseurs. L'association arabe des droits de l'homme, basée au Caire, aurait souhaité que Mohamed Morsi demande clairement aux autorités saoudiennes la libération de l'avocat emprisonné, et que celui-ci puisse bénéficier d'un avocat égyptien. Or, il n'a même pas droit à un avocat saoudien, et rien n'a filtré sur les discussions à ce sujet. Un appel à la libération de l'avocat a été signé par plusieurs personnalités, dont l'écrivain égyptien Alaa el-Aswany. Selon lui, Ahmed Al Gizawy serait « détenu illégalement », ainsi que des « milliers d'autres Egyptiens ».

L'avocat avait déposé une plainte auprès d'une cour du Caire à l'encontre du roi Abdallah pour dénoncer ces pratiques contre les émigrés égyptiens qui croupissent en prison sans raison. Il encourt un an de prison et vingt coups de fouet, uniquement sur cette accusation de diffamation.

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