C'est donc la fin d'un long feuilleton. Et de longues discussions entre le Comité international olympique et les autorités saoudiennes. Ces dernières exigeaient une série de conditions pour engager leurs athlètes féminines aux JO : le port d'une tenue vestimentaire conforme à l'islam, la présence d'un proche pour les accompagner et la non mixité de la compétition.
Les organisateurs des Jeux auraient pu refuser ; le président du CIO, Jacques Rogge, annonce finalement que le dialogue a porté ses fruits. Il est ravi d'accueillir deux sportives saoudiennes : Sarah Attar, qui courra le 800 mètres, et Wodjan Ali Seraj Abdulrahim Shahrkhani, une judokate.
Rien n'est dit en revanche des conditions dans lesquelles ces deux femmes concourront, notamment sur la tenue vestimentaire. Le CIO, qui interdit pourtant dans sa charte la propagande religieuse, renvoie cette délicate question aux fédérations internationales de judo et d'athlétisme. La semaine dernière, la Fédération internationale de football a tranché pour d'autres participantes musulmanes. Elle a accepté le port du voile, déclenchant la colère des associations féministes.