Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
C’est sur la base d’un consentement mutuel que sera formé le futur gouvernement de transition syrien. Des membres de l’actuel exécutif et des membres de l’opposition pourront en faire partie. Dans l’esprit des Occidentaux, cette formulation, figurant dans la déclaration finale de la conférence de Genève, exclut automatiquement Bachar el-Assad, contraint de quitter son fauteuil.
Il ne fait aucun doute pour Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, que le président syrien est ainsi mis hors jeu, même si la chose est dite de façon indirecte. « II ne fait pas de doute que Assad doit quitter le pouvoir », a déclaré M. Fabius.
Reste tout de même à mettre en place cette nouvelle direction du pays. Kofi Annan est appelé à faciliter l’opération. Mais ce ne sera pas chose aisée que de convaincre Bachar el-Assad que son temps est révolu.
L’insistance mise dans le communiqué selon laquelle les décisions appartiennent aux Syriens et à eux seuls laisse peut-être ouverte une porte que les Russes ont empêché de fermer.