Avec notre bureau de Bruxelles
La réunion extraordinaire des 28 ambassadeurs de l’Otan a débouché sur une condamnation ferme et « dans les termes les plus forts » de l'attaque syrienne, selon les propres mots du secrétaire général de l’Alliance, Anders Fogh Rasmussen.
Dans leur déclaration commune, les alliés jugent inacceptable la destruction de l’avion turc par la DCA syrienne. Anders Fogh Rasmussen estime impossible qu’un tel événement se reproduise, mais l’Otan continuera, selon lui, à observer la situation avec attention. Il affirme suivre avec inquiétude les événements sur cette frontière sud-est de l’Alliance atlantique.
Cette réunion est donc effectivement une expression de solidarité sans ambages des alliés envers la Turquie, ce qu’Ankara espérait probablement en demandant sa convocation au titre de l’article 4. Une déclaration destinée à affermir sa position diplomatique face à la Syrie. Mais comme on pouvait s’y attendre, aucune information n’a en revanche filtré sur une quelconque mobilisation de moyens militaires.
Les pays de l’Otan continuent à craindre qu’une démonstration de force enclenche un engrenage qui les conduirait à une intervention militaire, ce qu’ils veulent absolument éviter.