Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Il y a eu deux temps dans la réaction turque à la destruction de son F4-Phantom vendredi 22 juin : celui de la réflexion, de l’analyse des données de vol, des communications et tout ce qui a permis de comprendre ce qui c’était réellement passé. Ce fut aussi le temps de la recherche des pilotes, qui n’ont toujours pas été retrouvés.
Maintenant que l’incident a été bien compris par les militaires turcs, il y a le temps de la colère et de la dénonciation claire de la responsabilité de la Syrie. Lundi 25 juin, au sortir du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement dénonçait une « volonté délibérée et hostile de Damas » dans cette attaque, niant par là même les prétextes syriens qui évoquent une méprise et un droit à l’autodéfense.
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan doit s'exprimer ce mardi devant son groupe parlementaire pour dénoncer de la même manière, et certainement avec la même vigueur, l’attitude de Damas : Ankara désormais veut porter le fer dans la plaie et obtenir des excuses et des réparations.