Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Israël salue le processus démocratique en Egypte et respecte l'issue de l'élection présidentielle dans ce pays. Dans un communiqué publié le 24 juin 2012 par la présidence du Conseil israélien, Benyamin Netanyahu indique que son pays « entend poursuivre sa coopération avec le gouvernement égyptien, sur la base de l'accord de paix entre les deux pays ». En Israël, on souligne que ce traité sert les intérêts des deux peuples et contribue à la stabilité régionale.
Une réaction officielle réservée donc, mais une source politique israélienne sous couvert d'anonymat affirme au quotidien Haaretz que « le monde a bien ri lorsque nous affirmions que le ' printemps arabe ' n'était rien d'autre qu'un hiver islamiste, maintenant tout le monde comprend quelle est la situation réelle ».
Ce qui préoccupe le plus les Israéliens à ce stade, c'est le chaos qui règne dans le Sinaï. Le général Benny Gantz, chef d'état-major israélien, a pressé l'Egypte d'assumer sa souveraineté sur la péninsule proche de la frontière israélienne.
En Israël, en tous cas, on craint que les relations entre les deux pays, qualifiées de « paix froide », risquent de se dégrader encore plus.