De notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga
Malgré ce feu de provocations, les Irakiens en grande majorité sont catégoriques : l’Irak ne replongera pas dans les affrontements intercommunautaires tels qu’ils ont été vécus tout au long de la dernière décennie. Un traumatisme profond, qu’ils ne souhaitent pas voir s’aggraver.
Au lendemain de ces attaques, la population reproche aux autorités leur manque d’efficacité dans le domaine sécuritaire. Plus de sept mois après le retrait des troupes américaines, les lacunes au sein des forces de sécurité irakiennes persistent. Une situation qui renforce le sentiment de résignation dans une société où la vie quotidienne reste très difficile à gérer.
Car à 18 mois des élections législatives, le véritable enjeu pour les Irakiens se situe au niveau des services publics. L’Irak, assise sur l’une des plus grandes réserves de pétrole mondial, n’est par exemple en mesure d’offrir qu’en moyenne quatre heures d’électricité par jour à ses habitants.
Une situation que les citoyens mettent sur le compte de la corruption, dans l’un des pays les plus touchés au monde par cette pratique.