Nucléaire iranien: négociations fastidieuses et inabouties à Moscou

Les pourparlers sur le nucléaire iranien prennent fin ce mercredi 20 juin 2012 à Moscou. Ces discussions avaient été présentées comme étant celles de la dernière chance pour régler la crise de façon diplomatique. Or, malgré de longues discussions, il n'y a pas eu d’avancée notable. Des divergences de poids demeurent entre les deux parties.

De notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio

La dernière session de pourparlers aura duré près de neuf heures, ce mardi 19 juin. Les grandes puissances souhaitaient contraindre l’Iran à renoncer à produire de l’uranium enrichi à 20% et à transférer son stock existant hors de son territoire.

En réponse, le négociateur iranien a réaffirmé que l'enrichissement de l'uranium était un droit garanti de l’Iran et qu'il n'y avait pas de raison de douter des intentions pacifiques de son programme nucléaire. Saeed Jalili estime, toutefois, ne pas avoir perdu son temps à Moscou : « La caractéristique de cette série de négociations résidait dans le fait qu’elles étaient sérieuses et concrètes et allaient au-delà de la réaffirmation des positions réciproques. »

De son côté, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, qui représentait les grandes puissances, a qualifié les échanges d’âpres et francs, tout en reconnaissant qu’il restait des divergences significatives que seul l’Iran, est, selon elle, à même de combler : « La balle est dans le camp de l'Iran. Nous attendons que ce pays décide s'il veut faire fonctionner la diplomatie afin que des mesures destinées à rétablir la confiance soient prises et pour répondre aux préoccupations de la communauté internationale. »

Après Moscou, la porte du dialogue reste cependant ouverte. Une réunion d'experts se déroulera le 3 juillet prochain à Istanbul, soit deux jours après l'entrée en vigueur de l'embargo pétrolier imposé par l'Union européenne à l'Iran.

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