Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Officiellement, la Commission électorale palestinienne est de retour à Gaza et peut commencer à enregistrer de nouveaux électeurs. On parle de 220 000 noms à inscrire pour la mise à jour des listes électorales qui n’ont pas servi depuis les législatives palestiniennes de 2006.
Simultanément, les représentants du Hamas et ceux du Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas, se retrouvent au Caire pour discuter de la formation du gouvernement palestinien d’unité nationale, un « serpent de mer ». On attend la composition de ce gouvernement depuis l’accord de réconciliation signé par les deux grandes formations politiques au printemps 2011.
Depuis plus d’un an, chaque tentative de relance du processus de rapprochement est suivie d’un retour à l’immobilisme. Il faut dire que les deux camps ont chacun leurs contraintes. Pour l’Autorité palestinienne, difficile d’assumer une vraie réconciliation avec le Hamas car cela inquièterait ou éloignerait les soutiens occidentaux du président Mahmoud Abbas.
Quant au Hamas, difficile de renoncer au contrôle de la bande de Gaza, seul territoire dirigé par le mouvement islamiste et où l’économie des tunnels de contrebande génère une considérable rente de situation.