Le Bahreïn se félicite de la reprise de certaines ventes d'armes en provenance des Etats-Unis

Les Etats-Unis ont annoncé, vendredi 11 mai 2012, qu'ils allaient reprendre partiellement leurs livraisons d'armes à Bahreïn, qui avaient été bloquées à la suite de la répression des manifestations, en majorité chiites, de l'opposition dans ce pays. 

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Le prince héritier de Bahreïn Salman ben Hamad al-Khalifa ne sera pas venu à Washington pour rien. Reçu hier par le vice-président Joe Biden et par le secrétaire à la Défense Léon Panetta, il repart avec dans ses valises le déblocage des ventes de certains matériels militaires destinés au ministère de l’Intérieur et aux forces armées, notamment aux unités déployées en Afghanistan et aux garde-côtes.

En annonçant la nouvelle que les Etats-Unis levaient la suspension des ventes de certaines armes à Bahreïn, sans préciser lesquelles, la porte-parole du département d’Etat, Victoria Nuland, a en revanche été claire sur celles qui restaient gelées. Aucun matériel susceptible d’être utilisé pour réprimer des manifestants chiites qui s’insurgent depuis un an contre la dynastie sunnite ne sera vendu aux royaumes du golfe Persique.

Les Etats-Unis toutefois, qui ont une importante base navale à Bahreïn, ne veulent pas laisser le pays démuni militairement face au terrorisme. Victoria Nuland a invité les deux camps à mettre fin à la violence mais un militant des droits de l’homme a déclaré : « Cette nouvelle vente d’armes ne fera qu’endommager la crédibilité des Etats-Unis auprès de ceux qui se battent pour la démocratie au Moyen-Orient ».

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